lundi 18 octobre 2010

~ FANFARONNADE ~

Jeanne d’Arc est une source infinie d’inspiration. Le chanteur Raphaël nous a récemment expiré la sienne. Se hissant avec une grande échelle, sur la belle statue équestre réalisée par le sculpteur Frémiet, place des Pyramides à Paris, notre trouvère de la décadence, sur une musique qui en rappelle d’autres, vomit sa bille : Les Français sont dégueulasses, la France ça déprime, il faut siffler la Marseillaise avec les Beurs..Ces fortes paroles sont accompagnées de gestes expressifs par lesquels Raphaël pelote, lutine, tripote la statue de la belle guerrière, comme s’il se trouvait naguère au chaud quartier des Halles.
Le fantasme d’une relation physique avec Jeanne, bien d’autres l’ont eu avant Raphaël. Mais la Pucelle fut toujours intransigeante sur le chapitre des privautés. Pour ne citer qu’un seul exemple, le tailleur Jean Simon qui d’une main baladeuse lui frôla la poitrine lors d’un essayage, dans la prison de Rouen, se vit gratifier d’une gifle retentissante. Si la statue de Frémiet avait pu prendre vie, Raphaël ne serait pas resté longtemps en selle. Il aurait immédiatement été jeté à bas, non seulement du cheval mais du piédestal. Il aurait alors eu loisir de méditer ce vers du bon monsieur de La Fontaine : « Qui pourrait souffrir un âne fanfaron ? »

1 commentaire:

  1. D'accord avec toi, Alain, à l'exception d'un seul mot. Tu qualifies ce vulgaire sous-individu de "chanteur", le mettant presque au même niveau que le sculpteur Frémiet dans la phrase suivante ! Comment qualifier alors Pavarotti, Souzay ou Bacquier ?

    En d'autres temps ce sinistre personnage aurait fini comme Jehanne...


    Victor LAVEDAN

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