vendredi 16 octobre 2009

~ LA FRANCE EST MAL PARTIE ~

La France est mal partie. Bien sûr, il y a la crise mais la crise n’explique pas tout. Et trop souvent la crise n’est que le manteau de Noé de la mauvaise gestion.

Les finances sont en piètre situation. Le déficit des comptes publics est estimé à 8,5% en 2009, il s’accentuera donc par rapport à 2009 (8,2%). Nous sommes loin du fameux critère de Maastricht qui le limitait à 3% ; critère que le Président de la République et le gouvernement s’étaient engagés à respecter. Pour l’heure la France est justiciable d’une procédure pour déficit excessif que la Commission s’apprête à engager.

Un déficit des finances publiques utilisé pour relancer une économie stagnante pourrait avoir une justification. Tel n’est pas le cas pour le déficit enregistré en France. Il provient hélas des lourdeurs administratives, des charges du clientélisme, des frais somptuaires, voire des gaspillages insensés dont les pouvoirs publics, Président de la République en tête, donne le spectacle affligeant. Ce laisser-aller est d’autant plus critiquable que la dette publique représente, en 2010, 86% du PIB et que nul ne sait où s’arrêtera cette vertigineuse ascension. Qui peut croire que la dette pourra être remboursée un jour sans une augmentation massive d’impôts déjà trop lourds.

Les nouvelles de l’économie ne sont guère plus engageantes que celles des finances. Ces deux volets sont d’ailleurs étroitement liés. Si la bourse affiche de belles performances (il est vrai qu’elle était tombé très bas) qui peuvent apparaître comme une anticipation de l’activité, si la production elle-même semble avoir échappé au risque de récession, le chômage et le sous-emploi progressent régulièrement. La France voit se profiler le spectre hideux de la croissance sans emploi. Or l’emploi, est devant toutes les autres, la préoccupation majeure des Français.

Pour faire face à une situation difficile, il faut que le pays ait confiance. Mais les Français n’ont plus confiance. Selon un sondage BVA-les Echos, publié le 13 octobre 2009, l’action de Nicolas Sarkozy est jugée « inefficace et désordonnée ». On ne saurait mieux dire. Ce n’est pourtant qu’une partie du mal. Le procès de Clearstream a une connotation trop politique, l’ambition vorace et encouragée par le Pouvoir suprême de Jean Sarkozy suscite malaise et rejet. Quand le peuple s’indigne nul ne peut prévoir l’avenir.

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