Le prestige de la France se serait bien passé de cette pitrerie judiciaire. Ce sac d’embrouilles, chargé de manipulations médiocres et de mensonges avérés n’aurait vraiment pas mérité de retenir pendant de longues semaines de grosses pointures de la magistrature et du barreau de Paris, la une de la presse nationale et les heures de grande écoute des chaînes de télévision et de radio. N’eût été une orchestration minutieusement calculée, venant du plus haut niveau de l’Etat.
Le procès de Clearstream a une dimension politique forte, car se détache à l’arrière fonds, l’omniprésence du Président de la République. Partie civile dans le procès, il désigne « les coupables » avant le jugement au grand mépris de la présomption d’innocence. Son représentant à l’instance se transforme en super procureur contre celui qui est considéré comme un rival politique, Dominique de Villepin ; ce n’était guère le rôle d’un avocat d’une partie civile. Quand au procureur lui-même qui est sous l’autorité du gouvernement, il a déployé des efforts considérables et une grande habileté pour récupérer dans les recoins de la législation et de la jurisprudence, des arguments pour construire une accusation laborieuse et peu convaincante. Etait-il lui-même convaincu ?
Tout ce grand spectacle qui en dit long sur le climat pesteux d’une époque décadente ne servira pas la cause à laquelle on le destinait. Dans toute cette épreuve, Dominique de Villepin a fait face. Avec énergie, avec talent. Même si on a pu parfois penser qu’il en faisait un peu trop. Si au moment du verdict, il n’échappait pas à une condamnation, celle-ci resterait sans effet dans l’opinion, en raison de la dominante politique du procès.
Si Nicolas Sarkozy a pensé se débarrasser d’un rival, c’est raté.
On ne saurait oublier dans cette affaire que Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin sont issus du même courant politique. Ils sont l’un et l’autre, membres du même parti, UMP qui domine la scène nationale. Le parti socialiste étale depuis plusieurs années des luttes fratricides. Aujourd’hui le grand parti de la droite n’a rien à lui envier. Notre système politique malade a besoin d’être entièrement refondé.
Le procès de Clearstream a une dimension politique forte, car se détache à l’arrière fonds, l’omniprésence du Président de la République. Partie civile dans le procès, il désigne « les coupables » avant le jugement au grand mépris de la présomption d’innocence. Son représentant à l’instance se transforme en super procureur contre celui qui est considéré comme un rival politique, Dominique de Villepin ; ce n’était guère le rôle d’un avocat d’une partie civile. Quand au procureur lui-même qui est sous l’autorité du gouvernement, il a déployé des efforts considérables et une grande habileté pour récupérer dans les recoins de la législation et de la jurisprudence, des arguments pour construire une accusation laborieuse et peu convaincante. Etait-il lui-même convaincu ?
Tout ce grand spectacle qui en dit long sur le climat pesteux d’une époque décadente ne servira pas la cause à laquelle on le destinait. Dans toute cette épreuve, Dominique de Villepin a fait face. Avec énergie, avec talent. Même si on a pu parfois penser qu’il en faisait un peu trop. Si au moment du verdict, il n’échappait pas à une condamnation, celle-ci resterait sans effet dans l’opinion, en raison de la dominante politique du procès.
Si Nicolas Sarkozy a pensé se débarrasser d’un rival, c’est raté.
On ne saurait oublier dans cette affaire que Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin sont issus du même courant politique. Ils sont l’un et l’autre, membres du même parti, UMP qui domine la scène nationale. Le parti socialiste étale depuis plusieurs années des luttes fratricides. Aujourd’hui le grand parti de la droite n’a rien à lui envier. Notre système politique malade a besoin d’être entièrement refondé.
Bonsoir Alain
RépondreSupprimerOn partage ton analyse à propos de la France et de cette triste affaire Clearstream...
C.B.
Amicalement