Le monde dans lequel nous vivons est aujourd’hui assailli de grandes menaces. Qu’on le veuille ou non, la crise reste terriblement présente, même si le répit qu’elle connait actuellement peut bercer des illusions. Au nombre des celles-ci, je rangerai le colloque organisé à Bercy, au début du mois de janvier, par Eric Besson, ministre de l’Industrie sur le thème : « Nouveau monde, nouveau capitalisme ». Au terme de longues heures de palabre, la docte assemblée a conclu que les politiques économiques de l’après-crise seront guidées par le triptyque : « régulation, solidarité, croissance ».
Un monde sans repère
Quand on n’a rien à dire, on dit n’importe quoi. Pourquoi parler de l’après-crise quand on ne sait pas sortir de la crise ? Comment parler de régulation, quand les grands Etats occidentaux en sont réduits à se réjouir que leur dette soir rachetée par la Chine ! Comment parler de solidarité quand la contraction des économies la remet en cause. Comment parler de croissance quand on est enlisé dans le marasme. La vérité est tragique. Il n’y a plus de système financier international mais des capitaux erratiques qui parcourent le monde, au gré des spéculations. Il n’y a pas d’organisation mondiale du commerce mais un libre échange sauvage qui est destructeur d’un grand nombre d’activités économiques. Il n’y a pas de protection de l’Union européenne qui, par incompétence ou complicité, contribue à asservir les économies européennes à des intérêts extérieurs. Et comme cerise sur cette mauvaise pâtisserie, nous avons Nicolas Sarkozy qui projetant sur ces question comme sur d’autres, les certitudes de son ignorance pense trouver au sein du G20, nouveau machin qu’il préside, les formules pertinentes pour remettre le monde à l’endroit.
Retrouver la souveraineté
Il faut arrêter ces contre-sens. A nos économies asservies par les réglementations européennes et le carcan de l’euro, il faut redonner des espaces de liberté. Apprendre à moins compter sur les autres et davantage compter sur soi-même. C’est dans leurs propres ressources et leur propre courage que les nations européennes trouveront leur salut. Elles doivent se débarrasser, et au plus vite, du carcan de l’euro et de la bureaucratie de Bruxelles qui ressuscite à s’y méprendre celle qui ankylosa naguère l’ex- URSS. En un mot, la France doit sortir du marécage dans lequel elle est enlisée ; les Français doivent réapprendre à être libres et à marcher sur la route des crêtes, les crêtes de la souveraineté nationale. Sur ces points le RIF est exigeant, intransigeant.
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