Un livre d’Alain Cotta
La renommée du professeur Alain Cotta est établie depuis longtemps. Il fait partie de ces économistes nombreux qui ont par avance annoncé les effets dévastateurs de l’euro, cette monnaie imposée dans l’Union européenne sans l’assentiment des peuples. Aujourd’hui, dans une tribune libre parue chez Plon, Alain Cotta dresse le bilan de cette décennie (1). L’auteur ne peut évidemment s’empêcher d’évoquer l’édifiant catalogue de promesses non tenues, on devrait presque dire de boniments, pour justifier cette nouvelle unité monétaire. Qu’on en juge : la concurrence serait favorisée par « une référence commune » aux prix dans les pays de la zone euro, assurant aux consommateurs « une offre de qualité croissante » ; l’euro allait également permettre une « gestion saine des finances publiques » qui encouragerait la croissance, faciliterait la modération des impôts, développerait la recherche, l’activité et, bien sûr, l’emploi. D’aucuns voyaient même s’ouvrir les Champs Elysées de la Béatitude avec le triomphe « des valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité » dans le cadre d’une « cohésion nouvelle » affirmée par l’euro.
La crise économique qui est loin d’être terminée a rudement secoué ces esquifs de chimère. Il faut aujourd’hui revenir aux réalités. Demandez à un homme ou à une femme de bon sens, n’ayant pas de connaissance spéciale de l’économie, si l’Allemagne et la Grèce peuvent avoir la même politique économique ; la réponse sera immédiatement NON. C’est portant cette gageure qu’impose l’euro. Face à des économies fortement diversifiées, selon des réalités nationales, l’euro introduit une rigidité terrible en interdisant la variable d’ajustement par les parités monétaires.
Face à la crise qui est la plus forte enregistrée depuis la Grande dépression de 1929, le seul choix qui reste aujourd’hui aux pays européens, c’est une politique de rigueur drastique. C’est celle qui a été imposée à la Grèce. C’est celle que le gouvernement s’apprête à mettre en œuvre en France. Mais ces mesures comportent des inconvénients réels. Comme l’a montré avec talent le professeur Joseph E. Stiglitz qui fut honoré, en 2001, du prix Nobel de l’économie, la politique de rigueur restreint l’activité économique, avec pour conséquence, la montée du chômage qui se situe déjà à un niveau élevé, et la progression de la pauvreté qui s’étend de plus en plus depuis l’introduction de la monnaie unique. Bref l’alternative qui se pose à la France, c’est sortir de l’euro ou mourir à petit feu.
Il faut remercier Alain Cotta d’avoir clairement posé le problème.
1) Alain Cotta Sortir de l’euro ou mourir à petit feu Ed Plon juin 2010. 14,90€
La renommée du professeur Alain Cotta est établie depuis longtemps. Il fait partie de ces économistes nombreux qui ont par avance annoncé les effets dévastateurs de l’euro, cette monnaie imposée dans l’Union européenne sans l’assentiment des peuples. Aujourd’hui, dans une tribune libre parue chez Plon, Alain Cotta dresse le bilan de cette décennie (1). L’auteur ne peut évidemment s’empêcher d’évoquer l’édifiant catalogue de promesses non tenues, on devrait presque dire de boniments, pour justifier cette nouvelle unité monétaire. Qu’on en juge : la concurrence serait favorisée par « une référence commune » aux prix dans les pays de la zone euro, assurant aux consommateurs « une offre de qualité croissante » ; l’euro allait également permettre une « gestion saine des finances publiques » qui encouragerait la croissance, faciliterait la modération des impôts, développerait la recherche, l’activité et, bien sûr, l’emploi. D’aucuns voyaient même s’ouvrir les Champs Elysées de la Béatitude avec le triomphe « des valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité » dans le cadre d’une « cohésion nouvelle » affirmée par l’euro.
La crise économique qui est loin d’être terminée a rudement secoué ces esquifs de chimère. Il faut aujourd’hui revenir aux réalités. Demandez à un homme ou à une femme de bon sens, n’ayant pas de connaissance spéciale de l’économie, si l’Allemagne et la Grèce peuvent avoir la même politique économique ; la réponse sera immédiatement NON. C’est portant cette gageure qu’impose l’euro. Face à des économies fortement diversifiées, selon des réalités nationales, l’euro introduit une rigidité terrible en interdisant la variable d’ajustement par les parités monétaires.
Face à la crise qui est la plus forte enregistrée depuis la Grande dépression de 1929, le seul choix qui reste aujourd’hui aux pays européens, c’est une politique de rigueur drastique. C’est celle qui a été imposée à la Grèce. C’est celle que le gouvernement s’apprête à mettre en œuvre en France. Mais ces mesures comportent des inconvénients réels. Comme l’a montré avec talent le professeur Joseph E. Stiglitz qui fut honoré, en 2001, du prix Nobel de l’économie, la politique de rigueur restreint l’activité économique, avec pour conséquence, la montée du chômage qui se situe déjà à un niveau élevé, et la progression de la pauvreté qui s’étend de plus en plus depuis l’introduction de la monnaie unique. Bref l’alternative qui se pose à la France, c’est sortir de l’euro ou mourir à petit feu.
Il faut remercier Alain Cotta d’avoir clairement posé le problème.
1) Alain Cotta Sortir de l’euro ou mourir à petit feu Ed Plon juin 2010. 14,90€
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